mercredi 4 octobre 2017

Du rififi à Paname, de Denys de La Patellière

Cela fait un certain nombre de jours que je me fracasse des séries télé adaptées de comics Marvel et DC. Ceux qui me connaissent un tant soit peu savent que je suis un dévoreur galactique de comics. Néanmoins, j'ai régulièrement besoin, à titre compensatoire, de regarder des choses franchement différentes. Franchouillardement différentes. Il se trouve que j'ai regardé, dans la foulée, Legion, The Flash (saison 2), Agents of S.H.I.E.L.D. (saison 1) et Supergirl (saison 2). La dernière série de cette liste m'a un peu beaucoup assommé par son ambiance "familiale" (family-friendly) à base de bons sentiments, de multiculturalisme, de mariage gay et de propagande anti-Trump. J'ai cependant tout regardé car je suis quand même assez robuste. À présent, cela dit, que c'est derrière moi, je me suis vite retourné vers un film de gangsters, du polar à la papa, avec de l'argot de Saint-Ouen, des tartes dans la gueule (en l'occurrence, à la Gabin; toujours un succès), des putes naïves (ou pas), de la torture, le tout avec tenue correcte exigée. Je ne dis pas que Du rififi à Paname est un chef-d'œuvre, je dis qu'après ces héros chialeurs au look de dude/bro/grand lycéen et qui ont l'air systématiquement plus jeunes que leurs copines, ce film de 1965, adapté d'un roman d'Auguste Le Breton, m'a fait du bien. C'est en somme une histoire de trahisons multiples sur fond de trafic d'or (et de matériel militaire à destination de la révolution cubaine!). J'ai la flemme de vous brosser le résumé, Wikipédia et consorts font ça très bien. Bonne bande-son jazzy, pas encore pop, sauf peut-être dans le générique. Nous nous trouvons à la charnière entre le yé-yé et le psychédélique, ce dernier beaucoup plus présent dans Le Pacha (mais c'est déjà 1968). Dans des rôles plus ou moins centraux, on retrouve George Raft, Gert Fröbe, Nadja Tiller, Mireille Darc, Claudio Brook, Daniel Ceccaldi, Claude Brasseur et mon porte-flingue préféré, Marcel Bozzuffi (ici en fidèle de Paulo les Diams/Gabin, et pas encore sanguinaire comme ce sera le cas dans le cultissime The French Connection). Une sympathique distribution, donc, pour un film dont l'action se situe principalement, donc, à Paris (mais pas seulement), dans des zones obscures et dans l'élégance de la place Vendôme. La petite Melissa Benoist, qui interprète Kara Zor-El/Danvers (Supergirl), est mimi comme tout mais à un moment donné, stop. J'aimerais voir la bobine de Supergirl devant un claque parisien haut de gamme, avec ces messieurs de la gâchette! 

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