Le
petit étron flotte dans la cuvette des gogues. Ça fait trois fois
que je tire la chasse mais rien à faire, je suis confronté à un
caca insubmersible. Je m'empare de la balayette, maintiens le truc
sous l'eau, du mieux que je peux, tandis que je tire une quatrième
fois. Ça produit le bouillon habituel mais il a tout de même fallu que
j'attende un peu pour que ce soit de nouveau rempli et, bien
entendu, ce n'est pas moi qui paierai la facture. Néanmoins, la
tension grandit car j'entends quelqu'un frapper, de l'autre côté.
Une voix niaise: "C'est occupééé?" "Putain mais
merde, vous voyez pas que c'est code rouge?!", je réponds à
travers la porte. Je retire de l'eau la balayette et constate que le
merdaillon est toujours là. Je repose le truc dans son socle de
plastique, sors des chiottes, tombe sur une espèce de chouette, la
bouche réduite à un mince trait horizontal. "Ben c'est libre,
maintenant, chère madame." Ça daube à mort, je n'ai pas ouvert
le vasistas et je pense que la vioque va faire un infarctus en
découvrant le petit visiteur.
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