mardi 27 juin 2017

La roue coule

J'entends dire que les gens ressentent un besoin irrépressible d'entrer officiellement en contact avec leurs frères du cosmos. Comprenons: des intelligences extra-terrestres.

Je lis également, et ce depuis toujours, que l'invention de la roue a été un immense progrès. 
Eh bien non.

L'invention de la roue, comme le fait justement remarquer Laurent James, prouve avant tout que nous ne sommes désormais plus capables de nous déplacer autrement qu'avec ce dispositif (et tous ses développements).

Je suis convaincu pour ma part que notre humanité, avant la roue, a été capable de se déplacer partout. Ce que la Tradition Primordiale appelle l'Âge d'or s'est caractérisé, entre autres, par un rapport très simple, très saint aux univers. Nous faisions usage de pouvoirs qui n'avaient pas besoin d'être recherchés pour eux-mêmes. Nous en disposions naturellement. L'initiation n'était pas nécessaire car tout le monde était initié de naissance, en quelque sorte.

Le rapport au temps et à l'espace ne possédait pas les contraintes qui sont les nôtres depuis que l'inévitable dégradation cyclique s'est fait sentir. Lorsque la roue est apparue, nous étions déjà une humanité bien dégradée. La roue a appelé un accroissement continu de la vitesse. Cet accroissement a fini par imposer l'usage de la vapeur et de l'électricité. Que d'efforts intellectuels admirables, réellement, pour aboutir à des lanceurs orbitaux, pour faire revenir à bon port l'équipage d'Apollo 13...

Et quel appauvrissement. La puante humanité commence à se répandre au dessus de l'atmosphère terrestre. Bientôt, nous ouvrirons et fermerons à volonté des trous de ver, la technologie du pétard au cul sera supplantée parce qu'on appelait autrefois la magie. Pour autant, nous ne réintégrerons pas de cette manière des états qui furent les nôtres aux âges précédents. Aucun universitaire, s'il tient à son poste, n'admettra ce qui s'est réellement produit, jusqu'à l'ultime pointe de vitesse de notre inéluctable déchéance.

Nous continuerons de nous entretuer pour l'extraction de matières premières, d'éléments chimiques spécifiques, aux abords des comètes et des astéroïdes. Les États (mais il en va déjà ainsi aujourd'hui) ne seront que les valets des multinationales.

Quant à nos frères du cosmos, il en est, paraît-il, qui sont bienveillants envers nous. Mais nous tous? Il se raconte aussi, çà et là, que notre planète ne serait qu'un zoo et que ses gardiens se montreraient à nous selon les impératifs d'agendas mystérieux.

Nous ferons crever des mondes entiers rien qu'en disséminant notre morve chez les populations d'autres systèmes stellaires. Peut-être ne faut-il pas que nous, les rougeauds de la viande et du sang, trouvions le moyen de sillonner la galaxie, en attendant plus, toujours plus de ce qui n'est pas un progrès mais la ténébreuse et flamboyante multiplication de notre violence. Peut-être faut-il que les gardiens du zoo incitent les États à s'entredétruire pour du pétrole, du blé, de l'eau, toutes choses proches de notre reptation. 

Seuls certains seraient donc sélectionnés pour quitter la Terre? Et on appellerait cela le nouvel Âge d'or, après l'épuisement de l'Âge de fer? Non. Et c'est là que beaucoup vont se faire bluffer, à mon avis. En effet, je ne crois pas à la "fraternité" systématique des entités extra-terrestres. Gardiens de zoo(s), nazis cosmiques, démons, entités venus d'autres plans de l'existence (et non de tel ou tel secteur de l'espace), je ne sais mais je pense que nous avons encore beaucoup à souffrir avant la réintégration de l'Être. 


Non mais, tu imagines ÇA dans l'espace?...

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