dimanche 2 juillet 2017

À Roswell, le rock 'n' roll ne mourra jamais

Nous célébrons en ce jour le soixante-dixième anniversaire de l'affaire Roswell. C'est en effet le 2 juillet 1947 que furent récupérés près de Roswell, au Nouveau Mexique, les débris et les corps d'un disque dont la conception, pas plus que les occupants, n'étaient d'origine terrestre. C'est du moins le récit "canonique" auquel se réfèrent la plupart des ufologues.

Cette affaire fut pourtant une sorte de bombe à retardement car, hormis quelques coupures de presse dans le sillage de l'événement, elle disparut, telle un ovni, des écrans médiatiques de toutes sortes pour ne connaître un regain d'intérêt (à tel point qu'un festival est désormais organisé chaque année, dans la commune de Roswell, autour de cet incident) qu'à partir de 1978.

Pour le grand public de l'après-guerre (la Deuxième), le phénomène ovni était avant tout vu comme un sujet pas très sérieux, bon à remplir les journaux télévisés n'ayant pas grand chose à se mettre sous la dent. Tout change, non pas en 1947 mais en 1948, le 7 janvier, lorsque le captain Thomas F. Mantell, lancé à la poursuite d'un objet volant non identifié dans le ciel du Kentucky, perd la vie aux commandes de son P-51 qui s'écrase. Il est à noter que le problème s'était déjà manifesté à plusieurs reprises au cours du récent conflit mondial, sans distinction de camps. Il est en fait traçable, aux temps dits "modernes", depuis la révolution industrielle.

En ce qui concerne Roswell, me reviennent à l'esprit deux ouvrages: Reich of the Black Sun, deThe Day After Roswell, du colonel Philip J. Corso et William J. Birnes. (Je me dois de préciser que je suis loin d'avoir lu l'immense littérature consacrée à ce mystère.) Farrell semble moins catégorique lorsqu'il s'agit de donner une origine extra-terrestre au vaisseau du Nouveau Mexique. Selon lui, deux scientifiques de l'opération Paperclip auraient été immédiatement dépêchés afin d'examiner les débris de l'appareil. Paperclip désigne le dispositif américain visant à récupérer le maximum de scientifiques allemands (y compris de scientifiques ayant appartenu au parti nazi) après la défaite de 1945. Il faut dire que Farrell, dans son ouvrage, étudie en profondeur le programme secret nazi depuis ses origines antebellum. On y trouve autant d'occultisme que de science, ce qui ne signifie absolument pas que cette recherche fut menée par des songe-creux, bien au contraire. (Indirectement, elle aurait peut-être même coûté la vie au général Patton.)  

Joseph P. Farrell et Reich of the Black Sun semble donc privilégier une explication, je ne peux vraiment pas dire terre-à-terre, mais dénuée de toute intervention extra-terrestre, à ceci près que Farrell dit tout de même que le disque récupéré à Roswell ne comportait absolument aucune soudure, aucun rivetage et que ses commandes n'étaient pas compréhensibles pour un intellect humain. Dans The Day After Roswell, l'approche est quelque peu différente. Ici, j'avoue une incertitude: j'ai lu ce livre il y a un certain nombre d'années et je ne sais plus si c'est dans ses pages qu'est mentionnée la sensation de froid intense dégagée par l'appareil, intérieur comme extérieur. N'oublions pas que nous nous trouvons au Nouveau Mexique, au mois de juillet... Curieusement, le froid glacial est souvent mentionné dans les cas de hantises et de possession démoniaque. Je relirai cet ouvrage. Du moins me souviens-je que selon Corso, la technologie de ce vaisseau fut récupérée par les États-Unis puis, via le complexe militaro-industriel (ce même complexe dont Dwight Eisenhower, lors de son discours de fin de mandat présidentiel, nous invita à se méfier), graduellement ventilée dans la société civile: microélectronique, ordinateurs, fibres optiques, Kevlar... 

Ne détenant pas le fin mot de l'histoire, je ne peux qu'inviter le lecteur curieux, comme on dit, à mener sa propre recherche. Mais voilà: la seule certitude, c'est que le rock 'n' roll est né le 2 juillet 1947, à Roswell...



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